L'excellente émission Tracks consacrait hier soir un long reportage aux rappeurs tunisiens. En toile de fond évidemment, la Révolution.
Le rôle joué par El Général a été longuement abordé avec des extraits de son clip "Rayes le Bled" qui, dès le 7 novembre (sorte de fête nationale-bis en souvenir de la prise du pouvoir par Ben Ali), critiquait ouvertement le régime de Ben Ali.
Cette critique a longtemps été impossible, y compris dans le Hip Hop. C'est ce dont a témoigné Balti, également interviewé. Évidemment, El Général a eu très vite la police sur le dos... Son compte Facebook, sur lequel il avait mis son clip, a été fermé, 35 policiers sont venus l'arrêter chez ses parents. Mais la révolution est arrivée à temps. Et El Général y a gagné une popularité forte. Voici le clip De "Rayes El Bled" :
Le rôle joué par El Général a été longuement abordé avec des extraits de son clip "Rayes le Bled" qui, dès le 7 novembre (sorte de fête nationale-bis en souvenir de la prise du pouvoir par Ben Ali), critiquait ouvertement le régime de Ben Ali.
Cette critique a longtemps été impossible, y compris dans le Hip Hop. C'est ce dont a témoigné Balti, également interviewé. Évidemment, El Général a eu très vite la police sur le dos... Son compte Facebook, sur lequel il avait mis son clip, a été fermé, 35 policiers sont venus l'arrêter chez ses parents. Mais la révolution est arrivée à temps. Et El Général y a gagné une popularité forte. Voici le clip De "Rayes El Bled" :
Une autre figure du Hip Hop contestataire est évoquée. Il s'agit de Ferid El Extranjero, obligé de fuir en Espagne en 2005 après sa chanson "Prison à ciel ouvert".
Autre rappeur rencontré, le très populaire et très moraliste Psyco M qui témoigne de son désir d'une société soumise aux règles les plus strictes de l'Islam et dénonce "l'organisation sioniste qui tire les ficelles", bref pas du meilleur goût... Un autre rappeur, Mos Anif, se charge de lui répondre :
"Parles-nous plutôt de notre situation ! Parles-nous de la rue tunisienne, de nos problèmes. Pourquoi ne racontes-tu pas comment ils nous arrêtaient arbitrairement, comment ils nous emmenaient au ministère de l’intérieur. Lâches-nous avec les États-Unis et Israël, on s’en fout ! On a nos problèmes en tant que Tunisiens !".
La chanson "Sniper" de Mos Anif est sortie la veille du départ de Ben Ali et dénonce le régime policier qui contrôle tout :
La Révolution semble avoir donné des ailes à une scène rap jusqu'ici étroitement contrôlée. A suivre donc !
Voyez la transcription de l'émission avec extraits et clips sur le site de l'émission Tracks. N'hésitez pas à donner votre avis sur l'émission en commentaire.
Mon collègue Emmanuel Grange me signale un article paru dans Les Inrockuptibles sur le même sujet. L'article a été rédigé par Thomas Blondeau (Combat Rap) et analyse le sujet que j'aborde ici de manière plus approfondie. A lire sur le site des Inrocks.
Mon collègue Emmanuel Grange me signale un article paru dans Les Inrockuptibles sur le même sujet. L'article a été rédigé par Thomas Blondeau (Combat Rap) et analyse le sujet que j'aborde ici de manière plus approfondie. A lire sur le site des Inrocks.
2 commentaires:
très intéressant. Merci pour cet article et les découvertes qu'il permet.
J.
Rien que du plaisir, de découvrir le rôle du rap en Tunisie.
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